Sumo
Bonjour à tous et bienvenue . Aujourd'hui, nous allons plonger dans un sport qui est à la fois ancien et moderne, un sport qui combine vitesse, stratégie et habileté. Mesdames et messieurs, nous parlons du Lacrosse !
Aujourd'hui, nous allons plonger dans un sport avec une forte connotation religieuse et culturelle, typique de cette île du soleil levant. Mesdames et messieurs, nous parlons de sumo !
Origines et histoire
Le sumo, littéralement « se frapper mutuellement », est un sport de lutte traditionnel japonais. Il est caractérisé par le gabarit des lutteurs et les nombreux rites traditionnels qui entourent les combats. Les règles sont simples : les lutteurs ne doivent pas sortir du cercle (dohyō), ni toucher le sol avec une autre partie du corps que la plante des pieds.
Le sumo a une longue histoire qui remonte à plus de 1 300 ans. Il a été mentionné pour la première fois en 712 dans le Kojiki, le premier livre d'écriture japonais. Selon les textes, les combats de sumo étaient à l'origine des rituels religieux dédiés aux dieux en même temps que des prières pour obtenir de bonnes récoltes. D'autres formes de lutte asiatiques auraient également pu avoir une influence sur le sumo.
Au fil des siècles, le sumo a évolué pour devenir un sport professionnel. Il a été utilisé pour augmenter l'efficacité au combat des soldats pendant l'ère des samouraïs. Avec l'unification du Japon sous le shogunat Tokugawa en 1603, le sumo a commencé à prendre sa forme actuelle en tant que sport national du Japon à partir du XVIIIe siècle.
Depuis les années 1990, le recrutement de lutteurs japonais s'est avéré difficile. Cependant, le sumo a attiré de plus en plus de lutteurs étrangers, notamment des Américains, des Samoans et des Mongols. En 2006, le Bulgare Kotoōshū est devenu le premier Européen à devenir ōzeki, un rang élevé dans le sumo. En 2012, l’Égyptien Abdelrahman Ahmed Shaalan est devenu le premier Africain à devenir lutteur de sumo professionnel.
En dépit des défis, le sumo continue d'être un sport populaire au Japon et à l'étranger. Des tournées de promotion à l'étranger sont régulièrement organisées. En 2020, la crise du coronavirus a provoqué l'annulation du tournoi de mai et le déplacement du tournoi de juillet de Nagoya à Tokyo.
Les règles
En vidéo (en anglais)
En résumé
Les lutteurs de sumo sont uniquement des hommes. Ils portent un mawashi pendant les combats et sont coiffés selon le style chonmage. Il n'y a pas de catégorie de poids pour les rikishi, avec des poids allant de 70 à 280 kg. Chaque lutteur appartient à une écurie (heya) où il vit et s'entraîne. La vie quotidienne d'un lutteur est très réglementée, avec des rituels spécifiques et une alimentation riche en calories.
Au Japon, le sumo professionnel se répartit en 6 divisions :
Makuushi, la première division où se trouve l'élite du sumo professionnel.
Juryo, la seconde division
Makushita, la troisième division
Sandanme
Jonidan
Jonokuchi, la dernière et sixième division.
Au sein du Makuushi, les sumotoris sont classés par rang et sont au nombre de 8 à 12 combattants :
Yokozuna, le rang suprême des rekishi légendaires. Ils sont encore aujourd'hui considérés comme des demi-dieux dans la tradition japonaise. Un yokozuna ne perd jamais son rang une fois qu'il l'a obtenu, mais doit se retirer si ses performances ne lui permettent pas d'être digne de son rang.
Ozeki, le second rang, signifie grande barrière.
Sekiwake, le troisième rang, est celui qu'obtient automatiquement un lutteur quand il remporte plus de victoires que de défaites
Komusubi, le quatrième et dernier rang
Dans le sport du sumo, le but principal de chaque lutteur est d'éjecter son adversaire hors du cercle de combat ou de le faire toucher le sol avec une autre partie du corps que la plante des pieds. L'arène où se déroule la lutte est appelée dohyō. C'est une plateforme carrée faite d'argile tassée, dont la hauteur varie de 34 à 60 cm. Le cercle de combat lui-même, d'un diamètre de 4,55 m, est délimité à l'aide de ballots de paille ancrés dans la plateforme.
En plus des lutteurs, l'arbitre, connu sous le nom de gyōji, est également présent sur le dohyō. Les juges, appelés shinpan, les annonceurs ou présentateurs, connus sous le nom de yobidashi, ainsi que les lutteurs suivants, se trouvent autour de l'arène.
Le combat débute par l'appel des lutteurs par le yobidashi à monter sur le dohyō. Avant l'affrontement, les lutteurs effectuent un rituel de chasse aux esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut. Ce rituel est connu sous le nom de shiko. En signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur le cercle de combat, un acte appelé kiyome no shio. Il y a également le rituel de « l'eau de force », chikara-mizu, que le rikishi boit puis recrache. Ce sont les trois gestes rituels les plus importants avant le début du combat proprement dit.
Le combat débute au signal du gyōji, qui présente alors l'autre face de son éventail, appelé gunbai. Après une phase d'observation, connue sous le nom de shikiri, les lutteurs doivent toucher le sol avec leurs deux mains pour accepter le combat, et la confrontation physique peut alors commencer. Les deux protagonistes se lèvent et s'élancent l'un vers l'autre, une action nommée tachi-ai. Le premier contact entre les deux, atari, est souvent très violent. Lorsque l'un des deux rikishi n'a pas mis les deux mains au sol alors que l'autre s'est élancé vers lui, on parle de matta, et le départ est redonné.
Les combattants peuvent utiliser un total de 82 prises autorisées, ces prises gagnantes sont appelées kimarite. Lorsque le combat dure trop longtemps, le gyōji peut alors accorder une pause aux lutteurs, appelée mizuiri. Si le choix du vainqueur à la fin du combat n'est pas évident, les juges se réunissent sur le dohyō pour délibérer, un acte appelé mono-ii. Il arrive alors que le combat soit rejoué, un acte connu sous le nom de torinaoshi.
Légendes de ce sport
Hakuhō Shō
Hakuhō Shō, born Mönkhbatyn Davaajargal, is a former professional sumo wrestler from Ulaanbaatar, Mongolia. He made his debut in sumo in March 2001 and managed to reach the top makuuchi division by May 2004. At the young age of 22, he was promoted to the highest rank in sumo, yokozuna, making him the second native of Mongolia, and the fourth non-Japanese overall, to achieve this.
Hakuhō's career is marked with numerous records. In 2009, he broke the record for the most wins in a calendar year, winning 86 out of 90 bouts, a feat he repeated in 2010. He also holds the record for the most undefeated tournament championships at sixteen, which is eight more than any other sumo wrestler in history.
From 2010, following the retirement of his rival and fellow Mongolian Asashōryū, until 2012 with the promotion of fellow Mongolian Harumafuji, Hakuhō was the only active yokozuna. In March 2021, he became the only active yokozuna once again following the retirement of his rival and fellow Mongolian Kakuryū until the promotion of fellow Mongolian Terunofuji four months later.
Hakuhō broke Taihō's long-standing record by winning his 33rd top division championship in January 2015, the most in the history of sumo. He holds the records for most wins in the top division, achieved in May 2016, and most career wins, achieved in July 2017. In addition, he was the longest-serving yokozuna of all-time, having surpassed Haguroyama's record in 2019. He fought his 1000th bout as a yokozuna in July 2020 and acquired Japanese citizenship in the same year.
Hakuhō retired from professional sumo at the end of September 2021, concluding a 20-year career in the sport. His legacy is considered unmatched by many, with a columnist for the Washington Post even calling him the "greatest figure in sports, maybe ever."
Nevertheless, Hakuhō's career has not been without its controversies. Despite his success, he has faced injuries and been compelled to withdraw from several tournaments. His retirement was also marred by his suspension from the Japan Sumo Association following a violence scandal involving his protégé, Hokuseihō. Despite these challenges, Hakuhō continues to contribute to the sport of sumo, hosting amateur sumo events and promoting women's sumo. The impact of his career continues to be felt, and his influence on the sport of sumo is undeniable.
Chiyonofuji Mitsugu
Chiyonofuji Mitsugu, de son vrai nom Mitsugu Akimoto, est né le 1er juin 1955 à Fukushima, dans la région de Hokkaidō au Japon. Il est décédé le 31 juillet 2016 à Tokyo, dans la région de Kantō. Il est considéré comme un champion incontesté de sumo pendant les années 1980 et est reconnu comme l'un des plus grands lutteurs de l'ère post-guerre. Sa carrière exceptionnelle lui a permis de devenir le 58e yokozuna de l'histoire de ce sport.
Chiyonofuji Mitsugu est né dans une famille de pêcheurs, tout comme les célèbres lutteurs Taihō et Kitanoumi, qui sont également originaires de l'île de Hokkaidō. Il a commencé sa carrière en 1970 à l'âge de 15 ans, adoptant le nom de Chiyonofuji. Cependant, sa carrière a été entravée par son petit gabarit (1,83 m pour 127 kg) et une blessure récurrente à l'épaule. Malgré ces difficultés, il a persévéré et a gravi rapidement les échelons, passant de jūryō en 1974 à makuuchi en 1975, puis atteignant le rang d’ōzeki en mars 1981, après sa victoire au Hatsu Basho.
Il est promu yokozuna le 19 juillet de la même année après sa seconde victoire, au tournoi de Nagoya. Il n'abandonne le titre qu'en mai 1991, à l'âge de 35 ans et 11 mois, une longévité exceptionnelle dans un sport où les carrières dépassent rarement 30 ans. Surnommé « le loup » à cause du regard perçant dont il fixe ses adversaires avant les combats, il compte 31 victoires de tournoi, le plaçant juste derrière Taihō Kōki dans le panthéon du sumo moderne. Il est le premier lutteur de l'histoire à avoir gagné plus de mille combats (1 045 au total, dont 807 en makuuchi ; depuis, Kaio l'a dépassé ), et sa série de 53 combats sans défaites en 1988 n'est surpassée que par les 69 victoires de Futabayama et les 63 victoires de Hakuho.
Chiyonofuji Mitsugu était un grand technicien, adepte des techniques de projection, en particulier l'uwatenage. Il était également connu pour l'intensité de sa préparation physique, lui permettant de compenser par la force ce qui lui fait défaut en poids et en taille. Impassible et renfermé pendant les tournois, il est connu pour son charme et son humour en dehors du dohyō. Depuis 1992, il dirige l'écurie Kokonoe, produisant des lutteurs tels que Chiyotaikai, Chiyotenzan ou encore Chiyonokuni, Chiyotairyu, Chiyootori et Chiyomaru plus récemment.
Le 31 mai 2015, la veille de son soixantième anniversaire, une cérémonie spéciale s'est tenue au Ryōgoku Kokugikan de Tokyo en présence des yokozuna Hakuhō et Harumafuji.
En dehors de sa carrière de lutteur, Chiyonofuji Mitsugu est le père de Kozue Akimoto, née en juillet 1987 à Tokyo, célèbre mannequin de mode japonais et actrice de télévision.
Les plus grandes compétitions
Honbasho
Le circuit professionnel japonais le plus prestigieux est le honbasho. Chaque honbasho a lieu tous les deux mois, à partir du deuxième dimanche du mois. Seuls les résultats obtenus durant ces honbasho pourront être pris en compte dans l’établissement du banzuke, classement bimestriel des lutteurs de sumo.
Les six tournois annuels sont :
Hatsu basho ou Tournoi du Nouvel An, en Janvier, à Tokyo au Ryōgoku Kokugikan
Haru basho ou Tournoi du printemps, en Mars, à Osaka au Gymnase préfectoral d'Ōsaka
Natsu basho ou Tournoi d'été, en Mai, à Tokyo au Ryōgoku Kokugikan
Nagoya basho ou Tournoi de Nagoya, en Juillet, à Nagoya, au Aichi Prefectural Gymnasium
Aki basho ou Tournoi d'automne, en Septembre, à Tokyo, au Ryōgoku Kokugikan
Kyūshū basho ou Tournoi de Kyūshū, en Novembre, à Fukuoka au Fukuoka International Center
Un tournoi officiel de sumo dure 15 jours. Pendant cette période, des lutteurs de différentes divisions s'affrontent à diverses fréquences. En effet, les lutteurs classés dans les deux divisions supérieures (makuuchi et jūryō), appelés sekitori, combattent chacun des 15 jours. Tandis que les autres lutteurs (makushita, sandanme, jonidan et jonokuchi) combattent 7 fois par tournoi, soit approximativement une fois tous les deux jours.
L'objectif principal pour la majorité des lutteurs est de finir le tournoi avec un kachikoshi, c'est-à-dire une majorité de victoires (8 pour un sekitori, 4 pour les autres), ce qui assure généralement une promotion dans le classement du prochain tournoi. Le lutteur qui termine avec le plus de victoires dans sa division remporte le championnat de division, connu sous le nom de yūshō. Si plusieurs lutteurs finissent avec le même nombre de victoires, un ou plusieurs matchs supplémentaires, appelés kettei-sen, ont lieu pour déterminer le vainqueur.
En première division, ou makuuchi, trois prix spéciaux, appelés sanshō, sont attribués aux lutteurs pour une performance marquante au cours du tournoi. Ces prix récompensent des aspects spécifiques de la performance des lutteurs, tels que leur esprit de combat, leur technique ou leur capacité à réaliser une performance exceptionnelle.
Il est important de noter que le terme honbasho est utilisé pour distinguer les tournois officiels des tournois d'exhibition. Ces derniers sont dotés de prix, mais le résultat d'un lutteur n'a aucun effet sur son rang. Ce type de sumo est appelé hana-sumo et n'est généralement pas pris au sérieux par les lutteurs. Il permet cependant aux lutteurs de montrer leurs compétences et de gagner en popularité auprès du public.
Vous trouverez ci-dessous les liens vers l'association japonaise de sumo.